Le goût pour l'agriculture, c'est son oncle qui le lui a transmis. « J'ai toujours été émerveillé par le métier d'agriculteur. Il est riche d'enseignement du fait de sa polyvalence : il faut un jour se consacrer à la maçonnerie, un autre soigner le bétail, sans oublier la comptabilité ou la gestion du dossier Pac », explique Quentin Mérel, 20 ans.
Actuellement en licence pro d'agronomie, le jeune homme originaire de Moselle voudrait s'installer sans tarder sur une exploitation en polyculture-élevage qui compte 40 ha de cultures de vente et 50 vaches allaitantes.
Lorsqu'il parle de la crise, Quentin se montre réaliste. « Le secteur agricole est mis à rude épreuve depuis quelques temps, avec l' augmentation des charges et une recette qui ne fait que diminuer. Les éleveurs de porcs et les éleveurs laitiers sont menacés de disparition . Aujourd'hui, une exploitation d'élevage sur dix est au bord du dépôt de bilan ; avec un prix du lait en dessous de 23 centimes le litre , on ne peut plus continuer. J'espère que de lourdes réformes permettront à un métier aussi important que le nôtre de perdurer. C 'est toute une filière qui est remise en jeu. »
