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Un communiqué annonce qu' « au vu des dégâts, le conseil d’administration d’Orama, réuni ce mardi 20 mars, demande au ministre de l’Agriculture de déclarer l’état de catastrophe climatique pour les céréales, oléagineux et protéagineux d’hiver, suite au gel exceptionnel de février ».
Le gel qui a pu atteindre jusqu’à - 20°C a notamment affecté massivement le quart nord-est de la France, où les cultures n’étaient pas protégées par un manteau neigeux. « Avec la reprise de végétation et le redoux des derniers jours, poursuit le communiqué, les dégâts apparaissent beaucoup plus considérables que prévu : près de 700.000 ha de cultures d’hiver, semées à l’automne, pourraient avoir été complètement détruits par le gel, notamment de blé, de blé dur, d’orge d’hiver et de colza. Il est plus que probable que le bilan des prochains jours se traduira par une surface sinistrée plus importante encore. »
« Nous demandons à être reçu d’urgence par le ministre de l’Agriculture pour faire l’état de la situation. Nous demandons que les Préfets soient mandatés pour cartographier l’étendue des dégâts. Nous demandons que le Gouvernement déclare l’état de catastrophe climatique et adopte les mesures qui s’imposent pour les agriculteurs les plus touchés qui doivent parfois retourner la totalité de leur terres dans l’espoir de pourvoir semer une nouvelle culture incertaine », a déclaré Philippe Pinta à l’issue du conseil.
Philippe Pinta reçu au ministère le 21 mars
Philippe Pinta a été reçu en urgence par Bruno Le Maire en fin de matinée ce mercredi 21 mars suite au conseil d’administration d’Orama d’hier. Il a demandé au ministre de l’Agriculture :
- que les Préfets dressent un inventaire précis de la situation dans chaque département,
- que la date de paiement des aides Pac 2012 soit anticipée,
- qu’une série de mesures soient adoptées pour alléger la trésorerie des exploitations,
- que soient suspendues les contraintes Pac, Mae, etc. que la situation de catastrophe climatique et les ressemis ne permettront pas de respecter,
- qu’un comité de suivi soit mis en place pour établir l’inventaire de la situation, apprécier son évolution et prendre les initiatives complémentaires qui s’imposent.
« Le ministre de l’Agriculture a compris que pour les cultures d’hiver, les dégâts de gel, c’est sérieux. Nous attendons maintenant du Gouvernement des réponses concrètes pour suspendre les contraintes et alléger la trésorerie des producteurs frappés par de lourdes incertitudes », a déclaré Philippe Pinta à sa sortie de la rue de Varenne.
