98 €/ha en moyenne

« La rentabilité opérationnelle du blé dur en moyenne sur cinq ans est de + 98 euros par hectare. Il s’agit d’une marge brute qui ne tient pas compte des charges fixes, mais pas des Dpu non plus, l’un compensant l’autre et donnant une idée générale des variations », expliquait-il en présentant le tableau montrant l’évolution de cette marge depuis 2006 (graphique).

Très forte variabilité

On constate qu’en cinq campagnes, cette rentabilité varie entre - 54 euros/ha et 506 euros/ha !

Rentabilité régionale du blé dur : charges variables et produit de la vente (© Arvalis)

« Il faut se faire à l’idée qu’on a quitté le monde d’une céréale à la rentabilité stable », résumait-il. En clair, ce graphique donne deux informations capitales :

• l’évolution de la rentabilité du blé dur suit celle du prix payé. Elle est amplifiée par le coût des engrais (2007 et 2009) et par le rendement (2006) ;
• l’agriculteur peut jouer sur deux leviers : les impasses techniques (trésorerie) et la recherche constante du meilleur rendement permis par l’année, en ajustant les intrants (semences, azote, fongicide).

Le facteur déterminant reste bien entendu le prix payé au producteur. Mais le coût des intrants et/ou la réussite du rendement viennent amplifier la volatilité. Le problème est que l’agriculteur ne maîtrise ni l’un, ni l’autre.

« Il peut décider de faire des impasses sur le phosphore ou la potasse au risque de se tromper. Ou rechercher le meilleur rendement et baisser ses coûts de production à la tonne pour une efficacité optimale des euros investis en intrants et en mécanisation, comprenez l’efficacité technique. Ce sera crucial pour préparer 2013-2014. »