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Avec 15,2 millions de tonnes attendues et des rendements moyens de 97 quintaux par hectare, la France va frôler le record de 2009 malgré 4 mois de sécheresse.
Mais aux Etats-Unis, les prévisions sont en revanche revues à la baisse avec de nombreuses incertitudes sur son ampleur. Une d’entre elles porte sur la surface implantée et donc à récolter. Entre les semenciers, les assureurs et l’Usda, les écarts sur les estimations communiquées portent sur 2 millions d’acres soit (700.000 ha). Par ailleurs, le niveau très élevé des températures en juillet dernier au moment de la floraison aurait réduit à 300 millions de tonnes la production de maïs contre 330 millions en 2009, alors que les stocks sont au plus bas.
Une subvention de 56 euros par tonne de maïs
Enfin, le prix des grains aux Etats Unis, et par ricochet des autres céréales, sera lié, dans les prochaines semaines, au disponible exportable et au sort réservé à « crédit tax » de 45 cents par gallon. Elle rend la production d’éthanol compétitive et équivaut à une subvention de 56 euros par tonne de maïs. Sa suppression ne signifie pas que les Etats-Unis cesseront la production d’éthanol puisque il faudra alimenter le parc d’usines de transformation. Mais aucun expert n’est en mesure de savoir comment sera réparti le coût d’une éventuelle suppression entre les agriculteurs, les distilleries et le consommateur. Les premiers pourraient en effet être amenés à vendre leur maïs moins cher, les industriels à réduire leur marge et le consommateur à payer plus cher leur carburant.
Autre facteur influent dans les prochains mois sur les cours du maïs est la surface que l’Amérique du Sud d’apprête à implanter, et l’Argentine en particulier, portée par le niveau des cours. Actuellement supérieurs à ceux du blé, portés par la forte demande intérieure aux Usa, ils pourraient inciter les Argentins à favoriser l’implantation de maïs au détriment du soja, alors que le marché est porté par la forte progression de la demande chinoise et indienne. En effet, la crise économique n’affecte pas l’Asie et l’augmentation de la consommation de produits agricoles sur cinq continents pour des raisons démographiques.
En revanche, les marchés financiers pourraient soutenir les cours des céréales. En pleine déprime, ces derniers constituent un refuge « décorrelé » des variations des titres mobiliers.
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