Le salon, « rendez-vous manqué » avec l'exécutif, de nouvelles actions attendues

Arnaud Rousseau, avec Arnaud Gaillot, faisait le point, vendredi 23 février, à la veille d'une ouverture très houleuse du salon de l'agriculture. 10 jours plus tard, le président de la FNSEA estime que le compte des réponses gouvernementales n'y est pas.
Arnaud Rousseau, avec Arnaud Gaillot, faisait le point, vendredi 23 février, à la veille d'une ouverture très houleuse du salon de l'agriculture. 10 jours plus tard, le président de la FNSEA estime que le compte des réponses gouvernementales n'y est pas. (©@FNSEA)

« On continuera à avoir des actions sur le terrain » après le Salon de l'agriculture, qui s'achève dans quelques heures, car « sur le plan politique, les choses ne sont clairement pas terminées », a déclaré le président du syndicat, Arnaud Rousseau, sur BFM TV.

Après les promesses du gouvernement, les exploitants attendent des « réalisations très concrètes » dans leur ferme, et même si la FNSEA n'appelle pas à une mobilisation nationale, « chaque département garde l'initiative de pouvoir faire un certain nombre d'actions », a-t-il expliqué.

« Les braises sont brûlantes », « rien n'est fini », a souligné le responsable syndical, qui a déploré un début de Salon « plus que chaotique », un « début violent ».

« On considère qu'on a manqué un rendez-vous. On attendait du président de la République une stratégie et la définition d'un cap pour l'agriculture », a renchéri auprès de l'AFP Jérome Despey, premier vice-président du syndicat.

S'il salue l'engagement d'Emmanuel Macron à reconnaître l'agriculture « comme un intérêt général majeur de la nation », il regrette un message politique brouillé par « des joutes verbales et des maladresses » et un manque de considération pour les « corps intermédiaires » que sont les syndicats.

Quand l'Elysée, à la veille du salon, annonce un grand débat où il est - brièvement - envisagé d'inviter le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre, c'est pour le syndicat « la provocation » de trop.

« On a un réseau à feu et à sang. L'exaspération était telle qu'on n'a pas pu avoir un débat de qualité. A l'issue de ce salon, la colère est toujours là », nourrie par une « certaine décrédibilisation de la parole politique », souligne M. Despey, par ailleurs viticulteur dans l'Hérault.

Certaines annonces « pas très claires »

Le syndicat a pris acte des nombreuses annonces du gouvernement, dont « beaucoup vont dans le bon sens », mais attend des « éléments précis » sur la simplification et la compétitivité notamment, avant la présentation attendue fin mars d'une grande loi d'orientation agricole.

Certaines annonces « ne sont pas très claires », notamment en termes de simplification, a estimé Arnaud Rousseau, qui aussi dénonce « une forme de cacophonie » autour du Pacte vert européen.

Par exemple, le Premier ministre Gabriel Attal promet « un contrôle unique administratif annuel », initiative « que les ministres confirment », mais « un certain nombre de corps de contrôle disent que ce n'est pas possible », a-t-il raconté.

« La traduction pour l'agriculteur, c'est qu'il y a un décalage entre ce qui est dit au gouvernement et ce que disent les représentants de l'administration », a-t-il déploré.

Jérôme Despey évoque lui le besoin d'avancées sur la question des retraites, la déclinaison de la simplification pour les haies...

Mais aussi un grand motif de satisfaction: « Les visiteurs sont venus nombreux nous apporter leur soutien. Je n'ai jamais vu une telle adhésion de nos concitoyens », a-t-il affirmé, saluant le rôle du Salon de l'agriculture comme trait d'union entre ville et campagne.

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