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Paroles de lecteurs «Tout augmente, pourquoi pas le blé ? Mais nos revenus, c'est pas gagné...»

« Faut se lancer avec de tels prix, il n'est pas trop tard pour semer ! », selon Jean-Pierre Faust. (©Pixabay // Création Terre-net Média)

Si les lecteurs de Terre-net se réjouissent de la hausse des cours du blé, ils craignent qu'elle ne soit absorbée par celle des intrants, des engrais notamment. Et surtout, ils se demandent jusqu'à quand cette situation se prolongera.

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« Videz vos cellules de stockage de blé, c’est le moment ! », suggère Ryno Lksm.

« Faut que je te donne un rib pour le surplus de trésorerie de ta ferme ? N'hésite pas, si je peux dépanner... », plaisante Pierre-Alexandre Houser, s'adressant à @Anthony Poiffaut

« MDR, faut déjà reboucher le trou avant ! (...) », rétorque ce dernier.

« Moi j'arrête les vaches et je sème du blé, y compris dans la stabulation, le long des routes, sur les ronds-points, etc. », lance Thibaut Valadier.

J'arrête les vaches, et je sème du blé dans la stabulation !

« Payer la hausse des intrants »

« Tout augmente, alors pourquoi pas aussi le prix du blé ! », enchaîne Ben Menild.

« Sauf le lait (...) », fait remarquer Samuel Eudeline.

« Va bien falloir ça pour payer la hausse des intrants agricoles ! », nuance Damien Boudignon. 

Prix du blé/prix de l'azote : ce ratio fait peur...

« Et le surtout le GNR », appuie Philippe Jean.

« Si tu fais le ratio prix blé/prix de l'azote, ça fait peur... », insiste de son côté Sylvain Ray.

« Cela va-t-il durer ? Rien n'est moins sûr... »

« Tout va suivre, vous allez voir le prix des pâtes, du pain, etc. Mais nos revenus, eux, bizarrement resteront figés », prévoit Vé Ronne.

Une super moisson 2022 est annoncée...

« (...) Vu le prix des céréales, on gagne encore notre vie, juge pour sa part Kévin Rousselot. Mais, il ne faut pas qu'il baisse... »

« Rien n'est moins sûr, craint Éric Gt. L'azote est cher et l'an prochain, une super production mondiale de céréales est attendue alors cela peut faire le grand grand écart. »

Ainsi, si selon Jean-Pierre Faust, « faut se lancer avec de tels prix, il n'est pas encore trop tard pour semer ! », Laurent Narcy redoute que le blé « redescende à 140 €/t à un moment ou un autre ».

Stocker à la ferme : une bonne stratégie ?

Non visiblement pour Dimitri Dim Mnt : « Certains attendent gentiment la montée des prix du blé et mettent, au même moment, des stocks énormes sur les marchés agricoles. »

D'énormes stocks, écoulés en même temps.

« C'est la base du commerce », lui rappelle Guesch Tapopoulos

« Y en a quasiment plus à vendre..., estime Xavier Sys. Beaucoup d'agris ont vendu avant moisson à 180-190 €/t, puis le reste après autour de 200 €/t... Et il en restait moins que prévu vu les faibles rendements. »

Tant mieux pour les agris, qui ont pris le risque d'attendre.

Vis-à-vis des agriculteurs qui stockent le blé pour saisir les opportunités de marché, il reconnaît : « Tant mieux pour ceux qui ont pris le risque de stocker et d'attendre, ils seront récompensés ! »

Une situation insoutenable pour les éleveurs !

Jean-Michel Severe s'inquiète pour les éleveurs : « La situation va devenir insoutenable pour les éleveurs en France. L’effet ciseau "coût des intrants/prix payés à la production" est catastrophique ! Et la loi Égalim dans tout cela ? Quant aux pays les plus pauvres, où la famine va s’accentuer... (...) »

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