Le maïs touché aussi par l'insecticide Gaucho

Cette étude a été menée par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un cadre européen, parallèlement à des études épidémiologiques qui tentent de mesurer les effets toxiques de ces substances sur les abeilles.

Elle vient confirmer que "les abeilles sont encore exposées à la molécule du Gaucho, l'imidaclopride, via les pollens des fleurs de maïs traitées avec cet insecticide", écrit l'agence spécialisée dans les questions agricoles et agro-alimentaires. "La nouvelle est importante pour les apiculteurs, car elle pourrait expliquer pourquoi la mortalité des abeilles continue, alors que le Gaucho est suspendu en France pour le traitement du tournesol depuis janvier 1999", poursuit Agra.

Des échantillons du pollen transporté par les abeilles ont été prélevés à l'entrée des ruches. Tous révèlent la présence d'imidaclopride dans les pollens de fleur de maïs traités avec l'insecticide, avec une valeur moyenne comprise entre 3,3 et 3,7 parties par billion (ppb, soit entre 3,3 et 3,7 microgrammes par kilo).

"Les firmes phytosanitaires affirmaient à une époque que le toxique ne pénétrait pas dans les fleurs, et encore moins dans le pollen. Nous avons démontré le contraire, que ce soit pour le tournesol ou le maïs", a précisé à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Jean-Marc Bonmatin (Centre de biophysique moléculaire d'Orléans, du CNRS). "Le maïs a le même comportement en termes de métabolisme que le tournesol", selon le chercheur. Reste le problème du seuil à partir duquel le produit est dangereux. Plusieurs études précédentes de l'Inra ont établi des seuils de toxicité entre 3 et 6 ppb, une étude ayant même établi un seuil très faible, 0,1 ppb, pour une exposition chronique entraînant la mort de l'insecte au bout d'une huitaine de jours.

De son côté, une porte-parole de la firme Bayer a indiqué à l'AFP que les études conduites par le groupe pour le pollen de maïs établissaient un seul de toxicité à 20 ppb. "On estime que, jusqu'à 20 ppb, il n'y a aucun risque pour les abeilles. Le danger ne devient mortel qu'au-delà de 100 ppb", a précisé Gaëlle Curé, du service d'homologation des produits du groupe chimique.


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