La préfecture en avait interdit la consommation aux femmes enceintes et aux nourrissons le 27 juillet, puis à toute la population le 2 août. Elle reste toutefois interdite pour les femmes enceintes et les nourrissons dans certaines rues du village. Des traces résiduelles de terbutylazine et de diuron, à des doses acceptables, subsistent dans l'eau, selon les analyses effectuées mercredi par la Compagnie générale des eaux.
Selon le premier adjoint au maire, Henri Tudela, "ce problème de contamination des eaux existe depuis des années", de façon saisonnière, mais la diminution des réserves d'eau cette année, due à la sécheresse, a provoqué une concentration des polluants. Ce qui l'a rendue momentanément impropre à la consommation. Les pluies survenues depuis ont fait remonter le niveau des eaux.
Reste désormais, selon M. Tudela et la Générale des eaux, qui distribue l'eau dans cette ville de 900 habitants, à trouver une solution pour pallier définitivement ce problème. La Générale des eaux avait proposé par le passé une usine de traitement, mais Santenay avait préféré, pour des raisons de coût, conclure un accord de fourniture d'eau avec le Syndicat de la Vallée de la Dheune. "Avant l'alerte de cette année (...) le sujet était un peu tabou", a remarqué M. Tudela.
"Nous les viticulteurs, on est toujours les boucs émissaires. Pourtant, on fait vraiment de gros efforts", déplore Louis Lequin, président du syndicat des 56 viticulteurs de Santenay. Il explique que le produit anti-germinatif responsable de la pollution est utilisé par les viticulteurs depuis 25 ans. "Avant, on nous disait: "allez-y, ce n'est pas dangereux!", on en versait alors 5 kg par hectare. Puis, peu à peu, on a diminué, et actuellement on tente d'éliminer carrément son emploi". |
