Des vignobles noyés mais des viticulteurs sereins pour les vendanges

L'association, qui regroupe quelque 3.000 exploitants du Gard rhodanien, de Vaucluse et de la Drôme provençale, a indiqué à l'AFP rester cependant encore prudente sur les conséquences économiques des intempéries, n'ayant pas encore pu réaliser un bilan des dégâts occasionnés dans les vignes.

"Face aux intempéries, beaucoup d'exploitants ne sont pas encore sortis dans les vignes, mais ceux que nous avons eu en ligne nous ont indiqué ne pas avoir de grosses difficultés. Ils attendent que la pluie se calme", indique Inter-Rhône.

"Les vins d'appellation d'origine contrôlée (AOC) sont généralement situés sur des coteaux, assez loin du lit des rivières", précise l'association, selon laquelle le principal danger résiderait dans les glissements de terrain et coulées de boue, qui pourraient arracher les pieds de vigne. A Vacqueyras, dans le nord Vaucluse, des vignobles étaient affaissés ou noyés sous la pluie, a observé un journaliste de l'AFP.

"Quand il pleut fort et rapidement, les vignes n'ont pas le temps d'absorber suffisamment d'eau pour modifier la qualité du raisin. Celui-ci avait de plus atteint un degré de maturation suffisant qui le rend moins absorbant", précise Inter-Rhône. "Les excès d'eau risquent cependant d'entraîner une dilution des propriétés du fruit. Après la pluie, il faudra donc quelques jours de soleil et de mistral pour obtenir à nouveau une concentration suffisante en alcool et tanin", précise Michel Bernard, président d'Inter-Rhône, exploitant à Piolenc, près de Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse).

Les vendanges, qui ont débuté jeudi dans le Gard et devait commencer cette semaine en Vaucluse, devraient être retardées de quelques jours si la pluie s'interrompt mardi comme le prévoit Météo France.