"Nous demanderons le maintien des quotas laitiers au-delà de 2008"

Présent à Congrilait, rendez-vous mondial des professionnels du lait et de l'agroalimentaire à Paris, M. Raffarin a également réaffirmé le refus de Paris d'une réforme anticipée de la Politique agricole commune (PAC).

Les quotas laitiers ont permis de contenir la production dans un "contexte budgétaire maîtrisé" et de "veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de restructurations sauvages de la production et de la transformation", a-t-il dit. Le secteur laitier est réglementé par un système de quotas, instauré en 1984 pour faire baisser la production et assurer un bon niveau de prix pour les éleveurs. Ce système attribue à chaque Etat-membre un quota de production fixe qu'il ne doit pas dépasser sous peine de sanctions. L'Union européenne doit notamment décider en 2003 du futur de la politique laitière et se prononcer en particulier sur l'avenir des quotas laitiers.

En ce qui concerne la PAC, "nous avons besoin de temps et ce n'est pas dans la précipitation que nous pourrons recalibrer les instruments de la politique agricole. Dans cet intervalle, les échéances arrêtées à Berlin doivent être respectées", a souligné Jean-Pierre Raffarin. "Nous voulons participer à l'évolution de la PAC (après 2006), mais d'ici là Berlin, rien que Berlin, tout Berlin", a ajouté le Premier ministre. En 1999 à Berlin, les pays de l'Union européenne avaient fixé le cadre de la PAC pour la période 2000/2006, un réexamen étant prévu à mi-parcours, en 2003.

Abordant l'élargissement à l'Est, qui doit intervenir en 2004, Jean-Pierre Raffarin a noté le "véritable défi pour l'Union de passer de 15 à 25" et la nécessité de "s'y préparer". "Cela peut être une échéance de richesse et pas d'appauvrissement, de développement et pas de repli", a-t-il lancé en direction des agriculteurs. Jean-Pierre Raffarin a également défendu les subventions à l'agriculture européenne, notamment les restitutions à l'exportation, qui ont été une nouvelle fois dénoncées au Sommet de la Terre à Johannesburg. "Il est difficile de jeter la pierre à l'Europe et à sa PAC accusées trop souvent à tort", a-t-il dit.

"Quant aux restitutions à l'exportation, qui sont diabolisées je crois à outrance, nous pouvons montrer chiffres à l'appui qu'elles ne précédent pas la baisse des prix sur le marché mondial mais plutôt qu'elles la suivent".


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