Un comité dénonce l'emploi de gélatine de porc dans des yaourts et bonbons

"Nous demandons un débat, car il n'existe pas d'obligation légale d'étiquetage de l'origine de la gélatine entrant dans la composition de yaourts allégés et de bonbons, 90% de la confiserie française étant faite à base de gélatine de porc", a expliqué à l'AFP Pierre Lévy, fondateur du Comité et du salon européen de l'alimentation casher.

L'utilisation d'os de ruminants dans la fabrication des gélatines est interdite en France depuis mai 2001, dans le cadre des mesures de précaution prises à la suite de la crise de la vache folle. Au moment de l'interdiction, le responsable d'Alliance 7, regroupant des Fédérations de la confiserie, biscuiterie, chocolaterie, etc., avait indiqué que la gélatine utilisée dans l'alimentation humaine était "quasiment à 100% d'origine porcine, à base de couenne et d'os".

"Il ne s'agit pas seulement d'un problème religieux, mais de la question de la traçabilité. Des millions de consommateurs sont concernés car la France est un grand pays exportateur", a ajouté M. Lévy, qui ne souhaite pas un boycott sur ce type de produits.

M. Lévy, qui réclame une commission d'enquête sur le sujet, a précisé avoir saisi Patrick Ollier, Président de la commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale.

L'Association des gélatiniers européens (GME) a indiqué sur son site internet que dans le secteur alimentaire, la gélatine est utilisée pour la fabrication de gelées, de produits laitiers, de produits allégés, de préparations à base de viande et de poisson, de confiseries, de glaces, pour la clarification des vins et jus de fruits.