Schroeder veut une "feuille de route" avec Paris

Lors d'un entretien avec le président français Jacques Chirac et le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, "nous voulons convenir d'une feuille de route" pour des négociations sur la PAC, a déclaré M. Schroeder avant l'ouverture du sommet. "Il existe des divergences" entre Paris et Berlin sur la nécessité d'une réforme anticipée de la PAC, souhaitée par la Commission européenne et par Berlin dans la perspective de l'élargissement de l'Union européenne (UE) prévu en 2004, a reconnu le chancelier.

La France, premier bénéficiaire net de la PAC, refuse une telle réforme anticipée. L'Allemagne est, de loin, le plus gros contributeur net au budget européen et donc à la PAC actuelle, en vigueur jusqu'en 2006 et dont les coûts vont s'accroître avec l'élargissement.

"L'amitié (franco-allemande) ne signifie pas que l'on doive toujours être d'accord, mais qu'il existe une base solide à partir de laquelle les divergences peuvent être résolues", a estimé M. Schroeder. Une source proche de la chancellerie avait toutefois souligné lundi qu'aucune avancée concrète n'était à attendre dans ce domaine du sommet de Schwerin. Rien, avait souligné cette source, ne pourra avoir lieu avant les élections législatives en Allemagne, le 22 septembre, mais un compromis devra être trouvé d'ici au sommet européen de Copenhague, qui doit entériner l'élargissement en décembre.

Dans les sondages, le chancelier social-démocrate est donné battu aux élections de septembre par son rival conservateur Edmund Stoiber.