Les OGM aussi sains que les aliments traditionnels, selon David Byrne

"Toutes les enquêtes à travers le monde, comme celles en ma possession, attestent de cette réalité", a expliqué au quotidien Libération M. Byrne qui milite pour la levée du moratoire sur les nouveaux OGM, en vigueur depuis 1998 dans l'Union européenne.

Interrogé sur les réticences de l'opinion, M. Byrne a rétorqué que "les OGM sont une réalité incontournable, ils sont là et le resteront à moins de fermer nos frontières ou de mettre fin aux cultures d'OGM dans le monde entier ", a poursuivi M. Byrne.

"Les OGM ne sont pas un problème de santé publique, mais un problème de choix du consommateur", a-t-il ajouté, en remarquant cependant "la pureté sans OGM est révolue". Pourtant, il a admis que "la fertilisation croisée pose problème" tout en estimant qu'un pays a bien le droit d'évaluer les risques avant l'importation d'OGM. De toutes façons "il suffit de moudre les semences pour éviter tout risque de contamination", selon lui.

A la question de savoir si les sept pays qui ont souhaité le moratoire, dont la France, suivraient ou non les recommandations de M. Byrne, ce dernier a répondu que d'une part "le moratoire est illégal", et que d'autre part "il s'appuyait sur la demande de nouvelles évaluations scientifiques (...), on a répondu à cette demande". "On a travaillé très dur pour fournir, avec la traçabilité et l'étiquetage, une information précise", a-t-il ajouté.

Les pressions américaines n'ont "en aucun cas" pesé dans le choix de la Commission de mettre fin au gel des OGM, s'est défendu M. Byrne, en rappelant qu'il avait supporté "une énorme pression" des Etats-Unis quand il avait renforcé l'interdiction du boeuf aux hormones américain.

"Il y a une ligne de démarcation très claire au sein de la Commission entre ceux qui s'occupent du commerce et ceux qui ont en charge la santé. Nos intérêts peuvent diverger, mais on ne mélange pas les genres", a-t-il conclu.