Fischler appelle Varsovie à accepter le plan de l'Union européenne pour l'agriculture

"Je pense que la pire chose qui puisse arriver serait un non élargissement (de l'Union) et la situation des fermiers sera bien pire si l'on n'arrive pas à une conclusion comme prévu", a déclaré M. Fischler devant la presse à l'issue d'une rencontre à Varsovie avec le ministre polonais de l'Agriculture, Jaroslaw Kalinowski. "Il est extrêmement important de respecter ce calendrier", a-t-il ajouté.

La Pologne fait partie des 10 pays candidats susceptibles de clore avant la fin de l'année leurs négociations d'adhésion avec Bruxelles, en vue d'intégrer l'Union en 2004.

Etant donné l'importance de son secteur agricole, la Pologne va mener des pourparlers particulièrement serrés dans ce domaine avant la conclusion d'un accord définitif, indispensable pour recevoir au sommet de Copenhague en décembre le feu vert des Quinze à rejoindre l'Union en 2004.

M. Fischler a défendu l'ensemble de ses propositions comme "bien équilibré" et doté de beaucoup d'avantages. Il a appelé la Pologne à examiner l'ensemble, plutôt que de se concentrer sur les seules subventions directes.

Varsovie avait eu une réaction négative au plan de Bruxelles de n'offrir dans un premier temps aux fermiers des nouveaux membres que 25 % des sommes dont bénéficient actuellement les Quinze, puis de les porter progressivement à 100 % sur dix ans.

Avec plus de 39 millions d'habitants, la Pologne est le plus grand des pays candidats. Environ 14,8 millions de Polonais, soit 38 % de la population, vivent à la campagne et 5,5 millions gagnent leur vie exclusivement dans l'agriculture.

Les conditions d'adhésion obtenues par Varsovie auprès de Bruxelles auront leur impact sur les résultats d'un référendum national, attendu au printemps prochain, sur l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne.