Des agriculteurs manifestent pour un traitement égal dans l'Union Européenne

Munis de sifflets, sonnailles et bandoroles sur lesquelles ont pouvait lire "Pour les conditions égales dans l'UE" et "Halte à la crise financière", les protestataires ont remis au ministre de l'Agriculture, Jaroslav Palas, une pétition signée ces dernières semaines par environ 100.000 personnes.

Le texte exprime une préoccupation quant au déroulement des négociations concernant les quotes nationaux sur la production, et le montant des aides directes aux fermiers tchèques après l'adhésion du pays à l'UE, attendue dès 2004.

"Les propositions de la Commission européenne impliquent une nouvelle réduction de la production agricole", lit-on dans la pétition, qui fait également état des craintes d'une progression des importations agricoles et d'une hausse des prix de consommation dans ce secteur.

Le texte invite le gouvernement du Premier ministre social-démocrate Vladimir Spidla à ouvrer pour l'adoption d'une position commune des pays candidats sur les propositions de la Commission européenne, et à "ne pas permettre des concessions lors des négociations sur le chapitre de l'agriculture".

La pétition réclame également des compensations financières par le gouvernement des pertes subies par les agriculteurs tchèques lors des inondations catastrophiques de la mi-août.

Après avoir bloqué pendant une dizaine de minutes le trafic devant le bâtiment du gouvernement, les manifestants ont poursuivi leur action devant le siège de la Chambre des députés du Parlement tchèque, qui doit se pencher sur le dossier agricole en novembre, selon son vice-président, Jan Kasal.