Lisbonne réclame une hausse des aides agricoles avant l'élargissement

"Le Portugal n'est pas traité de manière équitable du point du vue de la politique agricole commune", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune, à l'issue d'un entretien avec son homologue danois Anders Rasmussen dont le pays exerce la présidence de l'Union européenne.

Interrogé sur l'attitude du Portugal si une réponse n'était pas donnée avant le sommet de Copenhague, qui doit donner le feu vert à l'adhésion de dix nouveaux membres, M. Durao Barroso a répondu que Lisbonne tentait d'obtenir de ses partenaires "un accord maintenant, sans établir de lien explicite avec l'élargissement".

"Il serait sage d'obtenir un accord général maintenant plutôt qu'après", a indiqué le Premier ministre portugais. "Il est plus facile de régler (ce problème) à quinze qu'à vingt-cinq", a-t-il souligné.

"Nous pensons que l'Europe devrait faire un effort maintenant pour régler le problème de la spécificité de l'agriculture portugaise", qui a été reconnue par plusieurs sommets européens mais à laquelle aucune solution n'a été apportée, a-t-il souligné.

Dans sa réponse, M. Rasmussen a accordé la priorité à l'élargissement. "Nous devons nous concentrer sur le processus de l'élargissement et nous devons traiter la question portugaise d'une manière qui ne mette pas en danger le processus de l'élargissemnt", a-t-il déclaré.

Selon le quotidien Publico, Lisbonne cherche à obtenir d'ici la fin de l'année un relèvement de plusieurs quotas de production (lait, tomates, coton et sucre) et un accroissement des superficies cultivées de blé dur et maïs, des mesures qui coûteraient 100 à 130 millions d'euros au budget communautaire.