300 agriculteurs manifestent contre les propositions de l'Union européenne

"Nous ne craignons pas la concurrence sur le marché commun de l'UE, mais nous redoutons des conditions inégales, qui pourraient nous défavoriser d'une manière disproportionnée dans la concurrence avec les paysans de l'UE", pouvait-on lire dans un appel distribué par des agriculteurs.

"Nous sommes pour l'entrée dans l'UE, mais avec des droits égaux", "Nous voulons prendre part à la concurrence, mais pas à n'importe quel prix" ou "Une attente de dix ans est une attente sans perspective", montraient des banderoles brandies par les manifestants, munis de sifflets.

"Nous soutenons les négociateurs slovaques pour qu'ils continuent de négocier des meilleures conditions possibles pour la Slovaquie", a indiqué le président de la Chambre agricole slovaque, Ivan Oravec.

Selon lui, la période de transition de dix ans pour le paiement des aides directes aux agriculteurs, telle que l'a proposée l'UE, est inacceptable pour les agriculteurs slovaques.

Les paysans slovaques revendiquent notamment une augmentation des quotas laitiers ainsi que d'autres produits agricoles. "Cette année déjà la production du lait des agriculteurs slovaques dépassera les limites imposés par l'UE à la Slovaquie à partir de 2004", a précisé M. Oravec.

Après avoir rencontré un responsable de la délégation de la Commission européenne, les agriculteurs slovaques se sont dispersés sans incident.

"L'UE respecte le droit des agriculteurs slovaques à exprimer leur attitude", a indiqué le chargé d'affaires de la Commission, Dieter Thiel, devant la presse. Selon lui, les agriculteurs doivent se rendre compte que l'UE peut faire certaines concessions, mais elle ne peut pas accepter toutes les revendications des agriculteurs. C'est notamment le cas des aides directes, a-t-il indiqué.

L'UE propose de limiter les aides directes à 25% du montant payé dans les pays déjà membres lors de la première année d'adhésion en 2004. Elle prévoit ensuite d'augmenter progressivement les montants jusqu'à l'égalité totale en 2013.