35 millions d'euros d'aide alimentaire pour le Zimbabwe

Cette nouvelle manne sera utilisée pour distribuer de la nourriture aux familles les plus pauvres et aux personnes vulnérables dans les zones les plus affectées du pays. Plus de 90 % de l'argent (32 millions d'euros) sera consacré à l'achat de 90 000 tonnes de maïs.

La Commission reste "disposée à prendre des mesures supplémentaires" pour lutter contre la pénurie alimentaire au Zimbabwe et "dans l'ensemble de la région", a indiqué le commissaire européen au Développement, Poul Nielson, dans un communiqué.

Mais il a souligné la "responsabilité" du gouvernement zimbabwéen, appelé à "assurer que l'aide arrive à ceux qui ont en besoin" et à "prendre des mesures pour faire en sorte que le secteur privé puisse jouer son rôle dans l'approvisionnement" du pays.

Lors d'une conférence de presse, un porte-parole de la Commission a rappelé que l'Union européenne avait "à plusieurs reprises déclaré que la responsabilité de la situation au Zimbabwe incombait à la mauvaise gestion" du pouvoir.

"Le Zimbabwe exporte en temps normal dans la région. Ce n'est plus le cas (...) C'est une situation grave mais quand les gens ont faim, nous avons le devoir d'agir", a-t-il ajouté pour justifier l'octroi de la nouvelle aide européenne.

Pour Bruxelles, les pénuries alimentaires au Zimbabwe sont la combinaison d'une crise politique et économique aggravée non seulement par la sécheresse mais aussi par l'érosion de l'agriculture commerciale due à la réforme foncière.

La Commission estime le déficit céréalier du Zimbabwe à 1,87 million de tonnes, soit 70 % de ses besoins annuels, et chiffre à 6 millions le nombre d'habitants ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence, ce qui fait du pays le plus touché de la région.

Vendredi dernier, la Commission avait indiqué qu'elle escomptait débloquer "d'ici au mois de septembre" un total de 148,5 millions d'euros pour lutter contre la famine en Afrique australe.