L'Union européenne réaffirme son attachement aux engagements OMC de Doha

"Nous sommes prêts à négocier (ces problèmes) sur la base de l'Agenda du développement conclu à Doha", a déclaré Romano Prodi, président de la Commission européenne, devant 103 chefs d'Etat et de gouvernement réunis depuis lundi matin à Johannesburg.

La réduction des barrières tarifaires et non-tarifaires "ne suffit pas" pour permettre un accès accru des produits du Sud sur les marchés du Nord, a concédé M. Prodi. Une réduction des "subventions qui créent des distorsions au commerce international et des subventions agricoles est également nécessaire", a-t-il ajouté.

M. Prodi a noté que l'Union européenne était déjà le plus gros importateur mondial de biens en provenance du Sud et avait déjà décidé de supprimer toutes les barrières tarifaires et non-tarifaires ainsi que les subventions à l'exportation en faveur des pays les moins avancés.

Il a rappelé que l'Union européenne s'était engagée à réformer la politique agricole commune en vue de réduire la part des aides internes liées à la production. L'Union pourra ainsi augmenter la part des aides consacrées à des mesures en faveur de la ruralité et de l'environnement, a-t-il souligné.

Auparavant, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, au nom de la présidence tournante de l'Union européenne, avait tenu des propos similaires en définissant trois priorités : élimination de la pauvreté et accès accru des produits du Sud sur les marchés du Nord, accroissement de l'aide publique au développement conformément aux engagements pris par la communauté internationale en mars à Monterrey (Mexique) et efforts accrus en faveur de l'environnement.