Accusations américaines contre les dirigeants africains affamant leurs peuples

"Toute personne qui affame son peuple ou qui utilise la faim comme une arme, devrait être jugée", a-t-il affirmé lors d'un point de presse.

Le refus des céréales génétiquement modifiées offertes par les Etats-Unis comme aide alimentaire a motivé les critiques de l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), deux agences de l'ONU basées à Rome.

L'ambassadeur américain a cité nommément le Zimbabwe, où près de 7 millions de personnes sont menacées de famine et où le président est soupçonné de détourner l'aide alimentaire pour la réserver à ses seuls partisans.

"Si c'est le président du pays qui donne de tels ordres, alors il devrait être jugé par la plus haute instance judiciaire dans le monde", a affirmé M. Hall.

Les Etats-Unis ont refusé de ratifier le traité instaurant la Cour pénale Internationale (CPI).

Le refus des céréales américaines génétiquement modifiées par de nombreux dirigeants africains "pose un grave problème", a-t-il affirmé.

"Ces dirigeants refusent de la nourriture pour leurs peuples. Ils utilisent la faim comme une arme et personne ne dit rien, personne n'agit", a-t-il déploré.

Le Malawi, le Lesotho, le Mozambique, le Zimbabwe et la Zambie ont refusé les céréales américaines génétiquement modifiées. Quinze millions de personnes sont menacées par la faim dans ces cinq pays frappés par la sécheresse.

L'ambassadeur américain n'a pas ménagé dans ses critiques les pays membres de l'Union européenne, opposés aux organismes génétiquement modifiés.

"Pendant que nous discutons pour savoir si ces aliments sont bons ou pas, des gens meurent", s'est-il insurgé.

"Si vous n'aimez pas notre nourriture, ne la prenez pas. Mais si c'est la seule nourriture disponible dans la région, la refuser est criminel", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis fournissent 50% de l'aide alimentaire aux pays menacés par la faim, a souligné l'ambassadeur américain. "Nos alliés européens doivent faire plus et le Japon peut faire beaucoup plus", a-t-il affirmé.