L'UE achète chaque année 27 milliards de dollars de produits agricoles aux PVD, alors que les Etats-Unis en achètent 8 mds "seulement", le Canada 1,3 Md et l'Australie et la Nouvelle-Zélande 0,6 Md, a-t-il expliqué lors d'un point de presse. "Nous avons aussi supprimé nos droits de douane et nos quotas sur les pays les moins avancés, alors que pour ces mêmes pays, les Etats-Unis appliquent des droits pour 40 produits et le Japon pour 530", a-t-il ajouté. Pour les produits agricoles des autres PVD, les droits de douane de l'UE s'élèvent en moyenne à 10%, selon M. Loos. L'UE "représente pour les PVD 42% de leurs débouchés" agricoles, a-t-il précisé. "Nous absorbons par exemple 40% des exportations agricoles du Brésil, alors que les Etats-Unis n'en absorbent que 15%. Nous absorbons 32% des exportations agroalimentaires d'Argentine, les Etats-Unis 8%. Et deux tiers des exportations africaines, contre un quart pour les Etats-Unis", a-t-il ajouté. Si le cycle de négociations ouvert à Doha (Qatar) en 2001 est consacré en priorité au développement, c'est "parce que les PVD n'ont pas profité des libéralisations qui se font depuis vingt ans". En 1980, l'Afrique faisait 5% du commerce mondial, en 2000 elle en fait 2%, a-t-il précisé. En matière agricole, "les pertes de parts de marché de l'UE dans les vingt dernières années se sont faites au profit des pays riches du groupe de Cairns. Cela ne s'est pas fait au profit de l'Afrique. Et ce n'est pas nous, c'est une étude de l'OMC qui a affiné ça", a ajouté M. Loos. Les pays membres du Groupe de Cairns sont l'Australie, l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Paraguay, les Philippines, la Thaïlande, l'Afrique du Sud et l'Uruguay. |