L'Europe à 25 est une chance mais attention aux prix agricoles

"La logique de l'alignement sur le prix mondial des prix agricoles (...) est une absurdité", estime M. Lemétayer. La priorité est de restaurer les prix agricoles, "il faut au moins qu'ils reflètent les coûts de production", ajoute-t-il, sinon "le métier n'attirera plus personne".

M. Lemétayer propose de mettre en place des organisations communes de marché pour toutes les productions, notamment le porc ou la volaille qui n'ont ni prix garanti, ni règles communes.

Interrogé sur l'ouverture des frontières et les importations massives de volailles, de blé, et l'arrivée des vins du Nouveau Monde, M. Lemétayer estime que l'Europe s'est trop ouverte: "il faut impérativement maintenir la préférence communautaire et cesser de faire n'importe quoi en matière d'accès à nos marchés".

M. Lemétayer affirme que le principe du découplage des aides, proposé par Bruxelles, conduirait à "la pagaille sur les marchés". "On renoncerait ainsi à l'organisation de la production c'est la pire des solutions".

M. Lemetayer reconnaît que des adaptations à la PAC (politique agricole commune) seront inévitables "mais on manque encore de visibilité".