Manifestation de salariés agricoles contre "la précarité organisée"

"Environ 4.500 immigrés sont introduits chaque année dans les Bouches-du-Rhône par l'Office des migrations internationales (OMI), pour des contrats de 6 à 8 mois qui sont de véritables contrats d'esclavage", a estimé le syndicaliste Bernard Gleize, pour la FNAF-CGT.

"Le recours à cette main d'oeuvre corvéable à merci dévalorise toute une profession", a-t-il fait valoir. "Un Marocain qui vient travailler 6 mois au SMIC gagne l'équivalent de 3 ans et demi de salaire d'un fonctionnaire au Maroc. C'est une manne pour lui et on ne peut pas s'étonner qu'il accepte de travailler deux fois plus vite et plus dur que les autres pour revenir l'année suivante".Les manifestants - soutenus par la CGT, la Ligue des droits de l'Homme, le MRAP et la Confédération paysanne - ont demandé "la transformation de ces contrats OMI en contrat à durée indéterminée, avec carte de séjour". Ali El Alami - l'un des rares "OMI" prêts à témoigner - a déclaré qu'il travaillait 8 mois en Provence chaque année depuis 25 ans, mais n'avait toujours pas de carte de séjour et ne pouvait donc pas louer de logement.

Monces Tussaoui, un salarié permanent de 50 ans, a expliqué: "Je travaille depuis 27 ans sur une exploitation de 1.000 hectares de riz et de blé, mais je suis toujours payé 7 euros de l'heure alors que je suis qualifié pour conduire les tracteurs et les moissonneuses batteuses. Aujourd'hui, les patrons cherchent à embaucher des saisonniers et mettent les permanents à la porte".


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