Indemnisations majorées pour les agriculteurs sinistrés du sud-est

"Les taux habituels d'indemnisation sont exceptionnellement revalorisés de 15 points et seront donc compris entre 40 et 60% des pertes indemnisables, selon la nature des cultures ou des biens sinistrés et l'importance des dommages", indique le ministère de l'Agriculture.

"Les premiers crédits nécessaires sont mis à la disposition des préfets qui pourront verser rapidement les indemnisations au fur et à mesure du dépôt et de l'instruction des demandes", a-t-on précisé.

Concernant les modalités de versement des aides, le ministère indique qu'un "acompte sur l'indemnisation des pertes de fonds pourra être versé sur la base d'une première estimation des coûts de réparation des dommages (devis, facture pro forma...) avant leur chiffrage définitif (factures payées)".

"Les pertes de récolte sont normalement indemnisées dès que les documents de livraison permettent d'en chiffrer l'ampleur. Toutefois, les exploitations les plus gravement sinistrées et pour lesquelles aucune récolte n'apparaît envisageable, pourront également percevoir un acompte dans l'attente de l'évaluation définitive de leurs pertes de récolte", a-t-on précisé.

Outre les indemnisations, "les exploitants sinistrés pourront également solliciter des prêts bonifiés pour calamités agricoles, dont le taux d'intérêt a été exceptionnellement abaissé à 1,5%", conclut le ministère.

Six départements, l'Ardèche, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard, l'Hérault et le Vaucluse ont été reconnus sinistrés pour les dommages relevant du Fonds national de garantie des calamités agricoles.

Dans le seul département du Gard, le plus touché, 30.000 hectares de vignes ont été endommagés, dont 8.000 hectares ne seront pas récoltés, selon la FNSEA.

Selon les premiers éléments chiffrés de l'Association interprofessionnelle des fruits et légumes frais (Interfel), 500 à 700 hectares de cultures fruitières et maraîchères ont été inondés dans le Vaucluse et 400 ha de vergers dans l'Hérault.