En tête d'un cortège bruyant et festif, une quarantaine d'élus en écharpe, parmi lesquels deux députés du Calvados et de nombreux maires de communes limitrophes, suivaient un camion décoré des feuilles sur lesquelles la pétition contre le projet a été rédigée. "Au secours les farines nous montent au nez !", "allez stocker vos farines en Corrèze !", criaient les manifestants dont certains avaient revêtu des combinaisons blanches de protection et des masques à gaz. Le défilé, organisé à l'appel de l'association pour la défense de l'environnement du secteur de Fierville-Bray qui revendique 650 adhésion depuis sa création au printemps dernier, se dirigeait en fin de matinée vers la préfecture afin d'y déposer la pétition assortie, selon l'association, de quelque 10.000 signatures. "Le commissaire enquêteur ne peut plus approuver le dossier tel quel", a expliqué par téléphone à l'AFP Jean-René Pitrou, le président de l'association, qui rappelle que l'enquête publique ouverte le 23 septembre dernier s'est close jeudi soir. "Nous avons un dossier béton pour dénoncer la démesure du projet, les risques de pollution de la nappe phréatique, les problèmes de voirie que cela engendrera et la dépréciation des alentours", a-t-il poursuivi, confiant. La société Sanifa avait déposé une demande d'autorisation le 15 avril 2002 pour le stockage de 900.000 tonnes de "farines animales à bas risque" en trois ans, en conteneurs étanches de 23 tonnes sur une parcelle d'environ 30 hectares. Sous la pression, elle avait revu ses ambitions à la baisse, prévoyant le stockage de quelque 600.000 tonnes en trois ans. La Chambre d'agriculture du Calvados doit rendre son avis au plus tard le 6 décembre. |
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