Le Marché doté d'un contrat local de sécurité

Dans ce MIN de 220 hectares - aussi grand que la principauté de Monaco - et où 20.000 acheteurs réguliers - et noctambules - génèrent 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, un commissariat de quelque 120 fonctionnaires de police avait été quasi supprimé il y a six ans.

Quelque 300 à 400 faits y sont constatés par an, selon le préfet Patrice Bergougnoux, ce qui représente un "volume limité par rapport à la population" selon le procureur de Créteil Michel Barrau, cosignataire.

Procureur et préfet ont estimé que ce 26e CLS du département est "original", car il concerne une zone économique - et non une simple commune - et est signé par la SEMMARIS (société gérant le MIN) et UNIGROS (syndicat des professionnels grossistes) aux côtés de l'Etat.

Selon le préfet, "il s'agit d'inverser à la baisse les chiffres de la délinquance sur le MIN de Rungis, qui ont eu plutôt tendance à augmenter durant les premiers mois de 2002. Les actions sont ambitieuses: assurer une surveillance permanente sur le marché grâce notamment à l'appel à une société de gardiennage, améliorer la sécurité des transferts de fonds, lutter contre les intrusions et actes illicites sur le marché".

Les fonctionnaires censés chasser infractions, délits et crimes, parmi les clients ou les 12.000 salariés des 1.400 entreprises, sont des îlotiers de la police de proximité, des policiers départementaux (Brigade anti-criminalité ou Compagnie républicaine de sécurité), des enquêteurs du Groupe d'interventions régional (GIR, luttant contre le trafic organisé), douaniers, etc.

A la veille des achats de fin d'année, acheteurs non professionnels et travailleurs au noir se trouvent dans le collimateur de ce CLS, indique un communiqué du MIN.