Viande étrangère (non britannique) à 80% chez Buffalo Grill Seine-maritime (FNSEA)

"La viande était bien emballée et étiquetée, d'aspect extérieur positif, mais elle était pour 80% d'origine étrangère en particulier du Brésil d'Argentine et d'Allemagne", a assuré Philippe Dion, président de l'Union syndicale agricole (USA) de la Seine-maritime, affiliée à la FNSEA.

Les syndicalistes n'avaient pas constaté la présence de viandes d'origine britannique dont l'importation supposée a valu la mise examen jeudi de quatre dirigeants du groupe et l'incarcération de l'un d'eux. Ces soupçons ont été rejetés par Christian Picart le président du conseil de surveillance du groupe qui nie de telles importations "même avant l'embargo".

Philippe Dion regrette cette nouvelle affaire qui porte "un nouveau coup" à la filière bovine. "Il n'y aura plus de problèmes quand le consommateur exigera de la viande française dont nous pouvons assurer la traçabilité de l'assiette jusqu'à l'éleveur", a-t-il affirmé.

Le syndicaliste reconnait toutefois des difficultés à assurer "un approvisionnement régulier" à des chaînes comme Buffalo grill qui ne demandent que des morceaux nobles comme l'entrecôte et le faux-filet. "En Argentine, les animaux sont élevés uniquement pour ces morceaux alors qu'en France il nous faut pouvoir écouler toutes les parties", souligne-t-il.