Un responsable de l'INAO sur place

"Dans la vie parfois tumultueuse des appellations, il est déjà arrivé qu'après un désaccord on détruise quelques pieds de vignes mais on n'a jamais vu en France un phénomène d'une telle ampleur", a estimé René Renou qui était entouré des principaux responsables des vins de Loire.

Le 19 mai José-Marc Da Costa, vigneron et président du syndicat de défense des vins de Châteaumeillant, issus du vignoble des vins du Centre, avait retrouvé une partie de ses vignes avec des feuilles jaunies.

La gendarmerie a ouvert une enquête et attend les résultats d'expertises pour se prononcer sur l'hypothèse criminelle.

Pour José-Marc Da Costa, pas de doute possible: "il y a eu projection d'un herbicide ou d'un débroussaillant destiné à tuer mes vignes", a-t-il déclaré à l'AFP, estimant son préjudice entre 60 et 90.000 euros. "Ma récolte 2003 est fichue, ainsi qu'une partie de 2004", a-t-il affirmé, précisant qu'il s'était constitué partie civile, tout comme l'INAO.

Ancien ingénieur, M. Da Costa s'est installé à Châteaumeillant en 1996. Président du syndicat de l'Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieur Châteaumeillant (VDQS), le vigneron milite pour le passage en Appellation d'Origine Contrôlée (AOC).

Vin rouge ou gris, le Châteaumeillant est un petit vignoble d'une centaine d'hectares, avec pour cépage le gamay noir et le pinot.