Contre le rhume… passer l'hiver prochain avec un verre de vin !

Passer le prochain hiver sans rhume ? Tout le monde l'espère. Et si cela pouvait être le cas grâce au vin ? Bien qu'étonnant, il semblerait malgré tout que la consommation modérée de vin aide à se protéger de cette affection qui fait croître dès l'automne les ventes de mouchoirs en papier. C'est en tout cas ce que tendent à montrer les résultats d'une étude publiée dans l'American Journal of Epidemiology, la très sérieuse publication de l'Ecole de santé publique de Harvard (Boston).

Réalisée par des chercheurs en médecine préventive de l'équipe du Dr Takkouche de l'Université de Saint-Jacques de Compostelle (Espagne) sur plus de 4 000 étudiants, cette étude a révélé que les personnes qui buvaient plus de 14 verres de vin par semaine, soit au moins deux verres de vin par jour, avaient une probabilité inférieure de 44 % d'avoir un rhume que ceux qui ne boivent jamais de vin. Autre résultat qui ne plaide pas en faveur des abstinents, la probabilité que les amateurs de vin rouge aient un rhume est 61 % moins importante que celle de leurs alter ego non consommateurs. Autrement dit, dans la limite de 2 à 3 verres par jour (au-delà, la consommation de vin n'a plus d'effets bénéfiques sur la santé), moins on boirait de vin et plus le risque de s'enrhumer augmenterait.

Le responsable présumé de cet effet bénéfique ? Le resvératrol. Une molécule présente en quantité importante dans le vin, et plus encore dans le vin rouge. D'après le Dr Takkouche, les propriétés anti-inflammatoires de cette molécule de la famille des polyphénols ne seraient pas étrangères à ce résultat. Les flavonoïdes, des antioxydants polyphénoliques que l'on retrouve également en quantité importante dans le vin rouge, joueraient eux aussi un rôle non négligeable contre le rhume grâce à des propriétés antivirales.

Même si le rôle des flavonoïdes n'a pas été directement mis en valeur par cette étude, on a en revanche déjà pu démontrer dans des conditions expérimentales que les flavonoïdes agissaient contre les rhinovirus. Une variété de virus dont on estime qu'elle est majoritairement responsable des rhumes. On pense en outre que les propriétés antioxydantes des flavonoïdes pourraient avoir une action bénéfique sur les maladies à dégénérescence lente ou sur la maladie d'Alzheimer.

Toujours est-il qu'ayant constaté dans leur étude que les consommateurs de vin étaient moins sensibles au rhume que les non consommateurs, les chercheurs ont émis l'hypothèse que l'action combinée des polyphénols pouvait être à l'origine de la réduction du risque de s'enrhumer.

Jusqu'à présent, on connaissait les vertus réconfortante du vin chaud pris au cours de la période hivernale. On savait aussi que le rhume qui touche chaque année de nombreuses personnes affecte indirectement la compétitivité des entreprises. Ainsi, le rhume ferait perdre tous les ans aux Etas-Unis quelques 30 millions de journées de travail. Du coup, après la publication de cette étude, le vin va-t-il être préconisé par la Sécurité sociale ?


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