Manifestation de soutien à José Bové jeudi à Montpellier

"Nous voulons mettre la pression sur l'appareil de l'Etat pour obliger Jacques Chirac à se prononcer le plus rapidement possible" sur l'éventuelle grâce présidentielle de José Bové, condamné à dix mois ferme pour des destructions de plants d'OGM, a déclaré Nicolas Duntze, porte-parole de la Confédération paysanne.

Une centaine de militants étaient rassemblés mardi en fin de journée devant la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone pour le traditionnel "tam-tam" de soutien au leader paysan, a constaté un journaliste de l'AFP. Une baraque de chantier, qui doit abriter le "QG de la résistance" de la Confédération paysanne, est arrivée sur un terrain situé face à la prison, prêté par la municipalité communiste, où a également été plantée une tente de bédouins destinée à l'accueil des militants.

Un tour de visite quotidienne au leader syndical incarcéré, inauguré mardi matin par le député communiste des Bouches-du-Rhône Michel Vaxes, sera mis en place, a indiqué le député PCF de l'Hérault François Liberti, qui s'était entretenu dimanche avec José Bové en prison.

Environ 200 personnes à Dijon (Côte-d'Or) et à Vesoul (Haute-Saône), une centaine à Strasbourg (Bas-Rhin) et à Colmar (Haut-Rhin), et quelque 60 personnes à Calais (Pas-de-Calais) ont manifesté mardi pour protester contre l'incarcération du leader paysan, certains reprenant le slogan : "Chirac en prison, Bové à la maison", selon des journalistes de l'AFP.

Une manifestation était prévue dans la soirée à Périgueux (Dordogne) devant le Palais de justice.