Plusieurs milliers de manifestants à Paris pour la libération de José Bové

La banderole de tête du cortège, proclamant "non à la répression du mouvement syndical et social", était tenue notamment par Jacques Nikonoff, président d'Attac, Annick Coupé, porte-parole du Groupe des 10, Sophie Zafari (FSU), Michel Tubiana (Ligue des Droits de l'Homme) et l'humoriste Dieudonné.

"Nous demandons la libération immédiate et sans condition de José Bové, et que le gouvernement arrête la dérive qui consiste à frapper le mouvement social par le biais d'arrestations et de procès", a déclaré à l'AFP Annick Coupé, tandis que Jacques Nikonoff dénonçait "la justice à deux vitesses qui consiste à emprisonner les militants syndicaux et à faire bénéficier de non lieu et de relaxes les hommes politiques et les hommes d'affaires".

Les manifestants, partis de la place de la Bastille pour rejoindre la place du Châtelet, scandaient "libérez José", ou encore "Chirac en prison, José à la maison", "syndicaliste en prison, démocratie en danger".

Parmi les organisations et personnalités présentes aux côtés de la Confédération paysanne, dont José Bové est le leader, se trouvaient notamment Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), les Verts, la CGT, Droits devant, le Mrap, l'Unef, la CNT ou encore Greenpeace.

"Je suis là pour exprimer ma solidarité avec José Bové - j'irai d'ailleurs le voir mardi - pour dire non à la succession d'atteintes aux libertés syndicales et à leur criminalisation", a déclaré Marie George Buffet, secrétaire nationale du PCF.

Christiane Aymonier, secrétaire nationale de la Confédération paysanne, a estimé que José Bové faisait "son travail de syndicaliste en mettant au grand jour des problèmes de société. A travers les tentatives de museler le débat syndical, il y a aussi la volonté de porter atteinte à l'indépendance des paysans et des citoyens, par rapport au choix des OGM", selon elle.

Quant à Michel Tubiana (LDH), il a dénoncé la "volonté délibérée de ne pas traiter le dossier (de la grâce) et de procéder à l'incarcération de José Bové. Si c'est dans la perspective de faire un geste, c'est une manoeuvre politique médiocre", a-t-il dit.

Un peu plus tôt dans la matinée, une première manifestation symbolique en soutien à José Bové, regroupant une quarantaine d'altermondialistes, s'était déroulée dans la capitale, devant un restaurant McDonald's.

Des manifestations, regroupant à chaque fois plusieurs dizaines de personnes, ont également eu lieu à Cahors, à l'occasion d'une visite du ministre des Transports, Gilles de Robien, devant le palais de Justice de Bordeaux et à Langon (Gironde). 300 personnes ont aussi manifesté au Havre.

José Bové, condamné à 10 mois de prison pour destruction de plants d'OGM, a été arrêté dimanche et incarcéré à la prison de Villeneuve-les-Maguelonne.


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