Pour vivre vieux, buvons du vin

Les participants à ce colloque, organisé par l'Office international de la vigne et du vin (OIV), ont mis l'accent sur les récentes études menées dans divers pays (Etats-Unis, France, Danemark, Italie, Pays-Bas). Elles concluent toutes aux effets protecteurs du vin, face non seulement aux maladies cardio-vasculaires, mais aussi face au cancer, au diabète ou à l'arthrite.

Pour le Pr Jean-Marc Orgogozo, chef de service de neurologie au CHU de Bordeaux, le vin protègerait aussi des maladies de dégénérescence du cerveau, comme l'Alzheimer, à condition de ne pas se mettre à l'alcool à un âge trop avancé.

Selon ces études, la consommation modérée de vin rouge - deux ou trois verres par jour, soit environ 50 cl à prendre de préférence au moment des repas - a un effet bénéfique sur les différents métabolismes de l'organisme, grâce à diverses substances qu'il contient.

Schématiquement, l'éthanol fait ainsi "monter" le bon cholestérol, le HDL, réduisant les risques de maladies cardio-vasculaires. Les polyphénols, composés d'anti-oxydants, favorisent la circulation sanguine et diminuent les risques de thrombose, de même que le monoxyde d'azote contenu dans le vin.

Le "French paradox" est né de la constatation qu'en France, pour une consommation de graisse comparable à celle de pays comme le Danemark, le taux de mortalité cardio-vasculaire était trois fois inférieure, cette différence s'expliquant en partie par la consommation de vin.

Les recherches se sont alors multipliées un peu partout dans le monde pour trouver des explications moléculaires et cellulaires à ce phénomène, qui intéresse non seulement les consommateurs mais aussi les producteurs de vin. Elles ont débouché sur d'autres pistes, au coeur du débat, concernant notamment les démences, le cancer et le diabète.

Dès lors, le vin pourrait-il être considéré comme un médicament ? "Non, tranche Jean-Claude Ruf, chef de l'unité Oenologie, Vin et Santé à l'OIV. C'est un produit de plaisir qui, consommé modérément, est bon pour la santé." "Les consommateurs doivent être responsables, notamment ceux qui prennent le volant", souligne-t-il. Quant aux jeunes, même s'ils ne sont pas attirés par le goût du vin, "mieux vaut qu'ils se tournent vers ce produit plutôt que vers des alcools forts qui n'ont pas les mêmes vertus".

En France, premier producteur et consommateur au monde, la consommation de vin croît avec l'âge, selon une étude de l'ONIVINS: 22 litres par an pour les moins de 24 ans contre 93 pour les 50-64 ans, pour une moyenne nationale de 61 litres. S'il reste majoritaire dans la consommation d'alcool, le vin a cependant été détrôné ces dernières années par les eaux en bouteille.


Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole