Un "bon accord" pour les paysans français

"C'est un bon accord pour les paysans français, même inespéré avec les perspectives que nous avions il y a un an", a ajouté M. Gaymard lors d'une conférence de presse au lendemain de l'accord conclu par les 15 pays de l'Union Européenne.

Pour M. Gaymard, cette satisfaction s'explique par l'atteinte des "objectifs assignés" : consolidation du budget agricole européen, accord pour solde de tout compte qui exclut de revenir sur le sujet à Cancun (Mexique), lors de la négociation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et qui fixe des règles de jeu durables pour l'agriculture, maintien des prix sauf pour le beurre, et prorogation des quotas laitiers jusqu'à 2014-2015 alors qu'ils devaient disparaître en 2008.

Affirmant que "c'est une contre-vérité de dire que la PAC est démantelée", le ministre de l'Agriculture a insisté pour affirmer que "personne ne peut dire que nous avons accepté quelque chose que nous considérions auparavant comme inacceptable".

M. Gaymard a estimé qu'il était "naturel et légitime" que le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin reçoive dans les prochains jours les organisations agricoles, comme l'avait demandé jeudi Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), principal syndicat agricole français.

Le président de la FNSEA a affirmé vendredi, sur RTL, que "ce qu'il faut demain, c'est préparer la politique d'accompagnement des décisions qui viennent d'être prises. Et peut-être que là (...), nous manifesterons si le gouvernement n'est pas suffisamment à l'écoute de la profession agricole pour justement accompagner cette réforme".

Le ministre de l'Agriculture a souligné, après avoir rappelé qu'il était ouvert à la concertation avec les organisations agricoles, que s'il y avait "des choses à faire en matière agricole" en France, elles devraient être principalement intégrées dans la loi sur les affaires rurales, actuellement en gestation, qui devrait être présentée à l'Assemblée Nationale et au Sénat cet automne.

Au sujet des deux seuls points bénéficiant d'une "flexibilité", M. Gaymard a souhaité que la France choisisse pour les cultures céréalières la formule prévoyant un "découplage" touchant 75 % des aides plutôt que le "découplage" total. Pour la viande bovine, le ministre souhaite opter pour le maintien de la prime à l'abattage à hauteur de 40 % et de la PMTVA (prime au maintien des troupeaux de vache allaitante) à hauteur de 100 %.

Chaque pays peut aussi décider si la réforme s'appliquera chez lui en 2005, 2006 ou 2007.

Enfin, concernant la dimininution des aides perçues par les agriculteurs (3% en 2005, 4% en 2006, 5% en 2007), qui peuvent être compensées par l'utilisation des fonds pour le développement rural, M. Gaymard a rappelé que ce dispositif ne s'appliquait pas pour les exploitations recevant moins de 5.000 euros par an, ni dans les DOM-TOM.


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