La flotte française va se moderniser tout en se réduisant

"Nous sommes là pour agir et tracer la voie pour la pêche française", a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales, Hervé Gaymard, en présentant ce plan devant le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).

"Vous nous devez le droit au travail", a affirmé de son côté le nouveau président du CNPNEM, Pierre-Georges Dachicourt, inquiet de toutes les restrictions qui pèsent de plus en plus sur cette activité.

Intitulé "moderniser pour mieux pêcher", ce plan, qui fait suite à la réforme de la politique commune de la pêche (PCP), adoptée à Bruxelles en décembre dernier et prévoyant notamment une réduction de 3% de la capacité globale de la flotte de pêche de chaque pays avant fin 2004, concerne en France quelque 5.650 navires et 23.000 marins pêcheurs sur un total de 8.000 bateaux de pêche actifs (dont 2.358 dans les départements d'outre-mer) et 29.000 marins.

Le premier volet du plan - qui pourra atteindre 60 millions d'euros - est consacré à la construction et à la modernisation des navires, notamment pour l'amélioration de la sécurité des équipages, leurs conditions de travail et la qualité de leur pêche. Il doit être financé par l'UE (25 millions d'euros), l'Etat (11 millions d'euros) et les régions et départements (24 millions d'euros).

Le second volet, financé a égalité par l'UE et l'Etat, consacre 30 millions d'euros aux primes à l'arrêt définitif des navires. Les primes seront majorées pour les navires pêchant principalement le cabillaud, le merlu, la langoustine, la sole ou la baudroie, de manière à diminuer la pression actuelle sur ces stocks.

M. Gaymard a annoncé, pour le "début de l'automne", la parution d'une charte impliquant toutes les parties prenantes de la pêche française. "Cette charte devra très rapidement donner lieu à un programme de travail très concret, permettant d'évaluer la situation biologique des stocks halieutiques les plus sensibles", a-t-il affirmé.

Le Conseil des ministres de l'Union Européenne doit arrêter, d'ici la fin de l'année, au minimum deux plans de "restauration" d'espèces, concernant le cabillaud et le merlu. Le ministre a fait part de "ses plus expresses réserves" vis-à-vis du recours à la diminution de "l'effort de pêche", système prévu par Bruxelles qui oblige certains jours les bateaux à rester à quai.
Ce système contribue, selon M. Gaymard, "au mouvement d'intensification technologique (...) tout en accordant une prime aux flottilles qui ont triché en pêchant plus que le quota qui leur était alloué".

Le ministre français a d'ailleurs affirmé qu'il accueillait "très favorablement le principe d'une agence de contrôle communautaire des pêches" qui pourrait diminuer le nombre d'accrochages entre marins des différents pays.

Surtout que Bruxelles doit prochainement décider les modalités d'accès à certaines zones de pêche sensibles en Grande-Bretagne et en Irlande.


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