Situation de plus en plus préoccupante dans le Sud-Ouest

"La situation est exceptionnelle et très tendue dans le bassin Adour-Garonne", a estimé vendredi à Toulouse le Préfet de la région Midi-Pyrénées, Hubert Fournier, en insistant cependant sur les différences suivant les secteurs géographiques.

Si dans les bassins de la Garonne, de l'Ariège et de la Dordogne, la situation n'est pas encore critique, elle est désormais "très préoccupante" dans ceux du Tarn, de l'Aveyron et du Lot. "Les restrictions appliquées dans 17 des 28 départements du bassin Adour-Garonne doivent permettre d'éviter une situation critique au niveau des débits des cours d'eau, mais si la situation se prolonge, de nouvelles mesures devront être prises dans les jours à venir", a poursuivi M. Fournier.

Après un printemps et un été très pauvres en pluie et des températures élevées depuis début juin, les premières restrictions ont été prises à la mi-juin dans le Tarn-et-Garonne avant de toucher à des degrés divers d'autres départements (Gers, Aveyron, Lot, Tarn, Charente-Maritime, Dordogne, Cantal, Landes, Lot-et-Garonne). A partir de ce week-end, la Haute-Garonne est désormais touchée par ces mesures.

Les restrictions visent d'abord les usages domestiques (arrosage des jardins, lavage des voitures, remplissage des piscines), mais aussi l'irrigation agricole si les débits des cours d'eau tombent sous des seuils d'alerte, calculés en fonction d'un niveau d'étiage souhaitable.

"Heureusement, le taux de remplissage des barrages à la sortie de l'hiver était satisfaisant tout comme la réalimentation des nappes souterraines", souligne Lucille Grémy, chargée de mission à la Direction régionale de l'environnement.

Pour maintenir des débits satisfaisants dans les rivières, les déstockages des barrages ont commencé dès la mi-juin et se sont généralisés et intensifiés depuis début juillet.

"Il est difficile de comparer la situation à 1976 (année de grande sécheresse, ndlr), notamment parce qu'en 30 ans, de nouveaux barrages ont été construits et permettent de nouvelles régulations", ajoute Lucille Grémy.

Principales victimes de la sécheresse, les agriculteurs souffrent déjà d'un printemps exceptionnellement sec. "Pour le blé, il y a environ 25% de pertes par rapport à la récolte 2002", a indiqué Dominique Pélissié, le directeur régional de l'Agriculture et des Forêts. Quant aux éleveurs, notamment ceux du Tarn, Tarn-et-Garonne, Lot et Aveyron, non seulement les récoltes de foin ont été faibles, mais en raison de la sécheresse des pâturages, les animaux puisent déjà dans les réserves de l'hiver. "Pour eux", explique M. Pélissié, "plusieurs solutions sont à l'étude et nous avons demandé à ce que la solidarité nationale joue en faisant venir de la paille du Nord de la France".

La chambre d'agriculture de Haute-Garonne a demandé vendredi le classement du département en zone sinistrée.


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