Mais, comme le veut le dicton "Août fait le moût", il faudra encore attendre pour se prononcer sur la prochaine vendange, qui devrait avoir lieu cette année - signe de qualité - avec une dizaine de jours d'avance, en espérant qu'il n'y aura pas d'accident de parcours.
"Les conditions sont remplies pour avoir un millésime 2003 exceptionnel, sauf accident climatique", estime Dany Rolland, une oenologue de renom dans le bordelais.
Selon elle, le cycle végétatif a été excellent, comme en 1982, les grappes sont "bien aérées", l'hygrométrie satisfaisante pour des vignes qui ont besoin de soleil et de lumière, mais il ne faudrait pas qu'il pleuve au mois d'août.
"Il a fait chaud et le soleil a été abondant en juin et juillet, pourvu que cela dure, mais comme pour la naissance d'un enfant, il faudra attendre jusqu'au dernier moment pour se prononcer", déclare-t-elle à l'AFP. Certes, la récolte ne sera pas abondante, mais cela représente un atout pour les vins de Bordeaux qui jouent sur la qualité. Pour le moment, les vendanges dans le bordelais pourraient commencer fin août pour les blancs, et vers le 10 septembre pour les rouges.
Dans l'ensemble du vignoble, les perspectives sont excellentes, notamment dans le Blayais, au nord de la Gironde, où les orages de grêle ont cependant sérieusement endommagé certains vignobles il y a deux semaines.
"Si l'ensoleillement se poursuit, on devrait faire de très bonnes choses, et c'est un millésime qui devrait redorer le blason du bordelais si tout se passe bien", estime Lionel Grin, du centre oenologique du Blayais.
D'une manière générale, les viticulteurs bordelais jugent l'état sanitaire de la vigne "tout à fait satisfaisant" et croisent les doigts pour que le beau temps et la sécheresse continuent, sans intempéries exceptionnelles, comme le violent orage qui a saccagé fin juin plus de 6.000 hectares de vignes entre les Graves et le Saint-Emilion. |
