José Bové se dit prêt à faire "échouer" le sommet de l'OMC à Cancun

"La prison n'a pas détruit ma combativité, ni ébranlé mes convictions. Ce n'est pas en enfermant le porte-parole de la Confédération paysanne que le gouvernement réussira à faire accepter les OGM (organismes génétiquement modifiés) et la mainmise des multinationales sur les semences et l'agriculture", a-t-il déclaré au quotidien régional.

A propos du rassemblement altermondialiste prévu sur le plateau du Larzac (sud) les 8, 9 et 10 août, José Bové estime que "ce sera un grand rassemblement militant et festif pour dénoncer la logique de l'OMC (Organisation mondiale du commerce, ndlr)".

"Juste un mois avant le sommet de Cancun (Mexique), cette mobilisation va donner le coup d'envoi des luttes en vue de contrecarrer la volonté des pays les plus riches et des multinationales de transformer la planète en un gigantesque Monopoly", a-t-il affirmé.

"Il y a quatre ans, nous avons fait échouer le sommet de Seattle, demain ce sera celui-là!", a-t-il lancé, sans préciser s'il avait ou non l'intention de se rendre lui-même au Mexique.

En novembre 1999, environ 40.000 personnes du mouvement anti-mondialisation, dont José Bové, ont protesté violemment à l'occasion de la conférence ministérielle de l'OMC à Seattle (Etats-Unis) qui s'était terminée sur un échec en décembre 1999 en raison des divergences de fonds sur des questions comme l'agriculture.

Le syndicaliste paysan quittera samedi en fin de matinée la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (sud) où il est incarcéré depuis le 22 juin pour la destruction de plants transgéniques.

Il devait purger une peine de dix mois mais a bénéficié de deux mois de remise de peine dans le cadre de la grâce collective du 14 juillet, plus deux mois à titre personnel accordés par le président français.

"Parler de mon quotidien, c'est enfin parler de toutes les visites des parlementaires qui se sont succédé dans ma cellule. C'étaient des moments forts de partage, de débats et de confrontations sur tous les sujets de société", a dit José Bové au journal, après avoir décrit la dure réalité de la vie pénitentiaire.

"Il faudrait, selon lui, qu'au-delà de ma présence en ces lieux, les élus utilisent leur droit de visiter les prisons de manière plus systématique pour rendre compte de la situation inacceptable que vivent aujourd'hui plus de 60.000 personnes".


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