Les vendanges commencent avec trois semaines d'avance

Le ban officiel a été fixé à mercredi en Saône-et-Loire, où se situent près de 10% des vignes cultivées en Beaujolais. Pour le Rhône, le coup d'envoi devrait être donné jeudi, selon l'Union viticole du Beaujolais (UVB).

"La situation est urgente, beaucoup de parcelles ont déjà atteint les 12 voire 12,5°", a indiqué Pierre de Sigoyer, chargé de mission à l'UVB, précisant qu'en général, les vendanges débutaient pendant la première semaine de septembre.

La chaleur et l'ensoleillement ont eu un effet très bénéfique sur le raisin. La sécheresse favorise également la concentration du jus de raisin et donc son goût en diminuant son volume d'eau.

Conséquence du gel qui a frappé le vignoble en avril, de quelques orages de grêle et des efforts que fournissent de plus en plus les vignerons pour maîtriser les rendements, la récolte s'annonce également "faible en termes de volume". Elle ne devrait pas dépasser 1.000.000 hl, contre 1.300.000 d'habitude, selon l'UVB.

Quatre mille vignerons du Beaujolais exploitent les 22.500 hectares de ce vignoble, sur des collines au nord de Lyon. Beaucoup d'entre eux avaient profité de la seule période calme de l'année pour partir en vacances, et doivent rentrer précipitamment pour préparer leur cuvage, pièce où se trouvent le pressoir et les cuves, et trouver des vendangeurs.

Le relief rend la récolte manuelle obligatoire, et les viticulteurs ont besoin chaque année de 40.000 personnes pour les épauler.

Dans le Bordelais (sud-ouest), les vendanges ont également commencé en avance, notamment pour les Graves blancs avec une précocité jamais vue depuis 1893.