Les ministres sur le terrain pour faire taire les critiques

"J'ai demandé aux ministres de ne pas participer à la tentative de polémiques partisanes sur la canicule mais de continuer d'agir et d'être mobilisés au service de nos concitoyens", a affirmé mardi le Premier ministre dans un communiqué.

Ces déplacements ministériels interviennent au moment où Météo-France annonce le retour jeudi à des températures normales. Particulièrement visé par les critiques, le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, s'est ainsi rendu à Bordeaux avec le secrétaire d'Etat aux personnes âgées Hubert Falco, pour y visiter deux services d'urgence en compagnie d'Alain Juppé, député-maire de la ville et président de l'UMP.

M. Mattei a assuré que des mesures avaient été prises par son ministère "dès que l'alerte a été donnée" et que "d'une façon générale, la situation est en passe d'être réglée". De son côté, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a visité une entreprise de pisciculture à Ergué Gaberic près de Quimper, puis un élevage avicole à Saint-Thurien, près de Quimperlé, deux secteurs particulièrement touchés par la chaleur et la sécheresse.

Venu en voisin de sa résidence de vacances de Pont-Aven, il a fait valoir que depuis la mi-juillet, c'était son "15ème ou 16ème déplacement" pour "voir les problèmes tels qu'ils se posent et ils sont très graves". Silencieux depuis le début des grosses chaleurs, M. Raffarin s'est exprimé mardi depuis son lieu de villégiature de Combloux (Haute-Savoie) pour appeler "à une grande attention nationale, notamment vis-à-vis des personnes âgées". Quelques heures plus tôt, il avait réfuté dans un communiqué les accusations de manque d'anticipation et de passivité lancées contre son gouvernement.

L'intervention du Premier ministre n'a pas apparemment pas mis un terme à la polémique. Les Verts ont réclamé mercredi la démission de M. Mattei, accusé de n'avoir "même pas daigné se déranger ni interrompre des congés pour apporter son soutien aux personnels hospitaliers (...) ni pour prendre les mesures nécessaires à une politique préventive sérieuse".

De son côté, les socialistes ont ironisé sur la "communication fébrile et dérisoire du gouvernement" et demandé à M. Raffarin "de prendre enfin la mesure de cette situation alarmante".

Face à cet accès de fièvre politique, venu interrompre prématurément la trêve estivale, la majorité est jusqu'à présent restée discrète. Mercredi matin, le secrétaire général de l'UMP, Philippe Douste-Blazy, a jugé "indigne d'une démocratie" que des "responsables politiques profitent de drames et de catastrophes naturelles à des fins partisanes".


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