Le chou-fleur du Nord-Pas-de-Calais se vend difficilement

Selon Raymond Wartelle, conseiller agricole à la SICA (Société d'intérêt collectif agricole) pour les légumes, seulement 10% de la production a été vendue mercredi sur le secteur couvrant Saint-Omer (Pas-de-Calais) et Phalempin (Nord).

Les consommateurs semblent rebutés à l'idée de cuire le chou-fleur par cette chaleur écrasante, oubliant qu'il peut aussi se consommer cru.

Outre la canicule, le problème "de la non répercussion de la baisse du prix dans les grandes surfaces" pèse également sur la consommation, a expliqué M. Wartelle à l'AFP. Selon lui, le différentiel entre le prix de vente du producteur et le prix de vente aux consommateurs est "considérable".

Alors que le chou-fleur est vendu 0,15 euros par le producteur, les consommateurs trouvent en grande surface des prix compris entre 2 et 2,5 euros. Les prix en grande surface baissent pourtant, mais moins vite que ceux des producteurs.

Les productions non vendues servent -après indemnisation- à l'alimentation du bétail ou sont détruites. Une petite partie est consommée par les associations caritatives.

Le problème devrait devenir moins sensible dans les prochaines semaines car la production à venir devrait être réduite par les effets de la sécheresse.

Le Nord-Pas-de-Calais livre environ 12% de la production nationale, dans laquelle la Bretagne se taille l'écrasante majorité.