Les nuciculteurs isérois réclament une dérogation à l'INAO

La réponse de l'INAO est attendue fin août, et la récolte des noix est prévue au mois de septembre, alors que les pertes dues à la sécheresse et à l'orage sont estimées à 5.000 tonnes, sur une production habituelle de noix AOC et noix non AOC de 12.000 à 13.000 tonnes.

"Le violent orage connu dans le département de l'Isère dans la soirée de dimanche a fait tomber 20 à 30% des noix, principalement les gros calibres, ce qui diminue encore les récoltes escomptées. Des arbres ont également été déracinés", a indiqué à l'AFP Pierre Gallin-Martel, vice-président du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble.

La dérogation demandée ramènerait le calibrage autorisé à la vente à celui qui existait il y a 12 ans. "La qualité de la noix ne serait aucunement altérée, le calibre de 27mm étant très recherché, principalement pour les cerneaux", a-t-il ajouté.

"Cette mesure permettrait de vendre 2.000 tonnes de noix de plus", a précisé Yves Borel, président de la section noix de la FDSEA de l'Isère.

"Tous les nuciculteurs de l'Isère sont touchés depuis le mois de mai par la sécheresse qui a eu pour conséquence des noix flétries et surtout un petit calibrage -- pour un tiers des noix en moyenne, voire même 50 à 100% dans les exploitations les plus touchées", a-t-il ajouté.

La noix de Grenoble possède un label appellation d'origine contrôlée depuis 1938. Mille sept cent producteurs sont regroupés sur 6.800 hectares dans la région iséroise, la première région nucicole en Europe, et 8.000 à 10.000 tonnes de noix y sont commercialisées en AOC chaque année.