"Attac se définit comme un mouvement d'éducation populaire et cette université d'été est l'occasion de nous former mutuellement, en profitant des connaissances et des expériences des uns et des autres", explique Dominique Plihon, directeur scientifique de l'événement.
"Nous devons ainsi démultiplier notre capacité de débattre et d'apprendre, afin de former des formateurs, qui iront ensuite transmettre leur savoir dans les 250 comités locaux à tous les adhérents qui n'ont pas pu venir", ajoute Dominique Plihon, professeur à l'université Paris Nord et président du conseil scientifique d'Attac.
"L'économie est une chose trop sérieuse pour la laisser aux spécialistes", ironise-t-il. "Tout le monde peut et doit faire l'effort de la comprendre".
Les organisateurs attendent 1.000 personnes au palais des congrès d'Arles, qui avait accueilli les deux dernières universités d'été du mouvement. Les participants devront verser de 8 à 82 euros, en fonction de leurs revenus.
Ils seront invités à réfléchir et débattre pendant cinq jours au cours d'une centaine de sessions de deux heures trente réparties en une vingtaine de grands thèmes, comme l'emploi, l'avenir de la protection sociale, les organisations internationales, le développement...
"Il y aura trois niveaux d'enseignement: des cours de formation de base, des tables rondes pour débattre et des ateliers pour discuter des actions à mener", explique Dominique Plihon, qui précise qu'une soixantaine d'intervenants seront présents, "et pas seulement des gens d'Attac".
"Conformément au thème de cette université d'été, +contre la mondialisation libérale, résister et construire+, nous développerons à la fois une dimension critique, mais nous essayerons aussi d'apporter des éléments de solution pour sortir du marasme actuel", affirme M. Plihon.
"L'été des altermondialistes est très nourri et cette université d'été se situe dans le prolongement du rassemblement sur le Larzac, dans des conditions différentes", estime-t-il.
"Cela sera aussi pour nous l'occasion de préparer la rentrée sociale, +brûlante+ comme l'a annoncé à cette occasion José Bové, aux côtés des organisations syndicales, des partis politiques...", assure M. Plihon.
L'Association pour une taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (Attac) est née en France en 1998, autour de l'idée d'instaurer une taxe sur les transactions financières afin de freiner la spéculation.
Elle compte aujourd'hui près de 30.000 adhérents, selon ses dirigeants. |
