Près de 1.000 tonnes de paille incendiées ces derniers mois

Ces feux, qui "sont selon toute vraisemblance d'origine criminelle", pour la gendarmerie, se sont multipliés depuis le début de l'été dans le département. "Nous avons mis en place des patrouilles dans les secteurs les plus risqués et une cellule d'une vingtaine d'agents est spécifiquement chargée d'enquêter sur ces feux", a précisé à l'AFP le lieutenant Frédéric Devaux, de la compagnie de Laon.

Les Jeunes agriculteurs de l'Aisne ont appelé ces derniers jours la préfecture du département à "réquisitionner des camions de l'armée pour évacuer les 18.000 tonnes de paille et de foin restants".

"Depuis trois semaines, les incendies se multiplient. Un ou plusieurs incendiaires s'attaquent de nuit aux meules stockées au bord de champs, essentiellement dans la région de Saint-Quentin", a déclaré à l'AFP Franck Demazures, président des Jeunes agriculteurs de l'Aisne.

Pour les agriculteurs, il y a "urgence" à livrer la paille parce qu'elle risque de brûler, mais aussi parce qu'ils auront besoin des espaces de stockage utilisés par la paille pour la récolte des betteraves qui commence dans un mois.

Mardi soir, un nouveau feu a été déclaré du côté de Soissons et 100 tonnes supplémentaires sont parties en fumée. Cette paille était destinée aux départements du sud victimes de la canicule, notamment le Cantal et la Saône-et-Loire", a-t-on indiqué à la gendarmerie.

Partout dans le département, la surveillance des meules de foin et de paille a été renforcée, "mais pour le moment, il n'y a pas eu d'interpellation", a-t-on précisé de même source.