Mission des ministères de l'Outremer et de l'Agriculture aux Antilles

Face à des difficultés financières persistantes, quatre groupements bananiers (Banalliance, COBAMA, Gipam et Sicabam) et la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) ont annoncé vendredi dernier à Fort-de-France la suspension de toute activité bananière jusqu'à nouvel ordre.

André Carré, ingénieur général du Génie rural et des eaux et forêts au ministère de l'Agriculture et Paul Luu, conseiller technique au ministère de l'Outre-mer rencontreront les différents acteurs de la filière mardi et mercredi en Guadeloupe et jeudi et vendredi en Martinique.

Les deux ministères ont mis en place en février dernier une force de proposition auprès de la Communauté européenne pour enrayer la crise. L'Union européenne avait accordé en mai une aide exceptionnelle de 13 millions d'euros à la France pour soutenir le revenu des producteurs mais les mécanismes de fonctionnement de l'OCM banane continuent à pénaliser le secteur.

Les producteurs de bananes ne reçoivent que 25 à 30 centimes d'euro par kg de bananes alors que celles-ci sont vendues entre 1 et 1,5 euro aux consommateurs, a-t-on précisé au ministère où l'on souhaite que cette banane, qui est en outre "de bonne qualité", soit "valorisée".