Donner envie de manger bon, sain et pas cher

Près d'une personne en difficulté économique sur deux, soit 2,6 millions, bénéficient d'une aide alimentaire: des repas ou des colis offerts par des associations caritatives, et réalisés grâce à la récupération de surplus de l'industrie et de la distribution agro-alimentaires.

"En France on ne meurt pas de faim, mais on s'alimente souvent mal quand on est en situation précaire, avec des marqueurs comme l'obésité ou une mauvaise dentition", note Dominique Versini, qui dirigea pendant sept ans le Samu social de Paris avant de prendre le portefeuille de l'exclusion.

Mardi prochain se tiendra donc une convention avec des professionnels de l'agro-alimentaire comme l'ANIA (industries alimentaires), la FCD (commerce et distribution) et l'UMIH (hôteliers-restaurateurs) d'une part, et de grandes associations fournissant repas et/ou colis aux exclus: les banques alimentaires (FFBA), les Restaus du coeur, les Secours populaire et catholique, la Croix rouge française, chacune ayant un réseau de familles pauvres et de bénévoles.

Seront aussi présents l'épicerie solidaire Solagral qui réfléchit depuis plus de vingt ans aux problèmes d'alimentation et d'insertion des pays pauvres, ainsi que des firmes de ces secteurs (Accor, Fleury-Michon, les sandwichs Entr'acte, etc) et des organismes d'Etat comme l'Institut de veille sanitaire (INVS), l'Inserm (recherche médicale) ou l'Inra (recherche agro-alimentaire).

Ensemble, ces différents réseaux signeront une "charte de l'alimentation et de l'insertion" dont le préambule qualifie "l'accès à une alimentation saine et équilibrée" de "besoin fondamental qui n'est pas satisfait dans notre pays".

Les signataires s'engageront à promouvoir toute action "replaçant l'alimentation dans un environnement créateur de lien social" ou "permettant d'intégrer l'alimentation aux outils d'insertion" des personnes en difficulté. Ils s'appliqueront également à former les bénévoles et travailleurs sociaux dans ce sens, à favoriser qualitativement les collectes alimentaires, et à développer des études sur les bénéficiaires de ces aides et les effets des actions menées.

Plusieurs actions seront présentées mardi, notamment pour former les 10.000 bénévoles associatifs que comptent les réseaux caritatifs concernés, des outils comme un guide d'accompagnement et un calendrier présentant des recettes bonnes, saines et pas chères, à distribuer aux familles, ainsi que des opérations incitant à "redécouvrir le plaisir de manger", insiste Mme Versini. Certes, il y aura des obstacles, avec les personnes au bord de l'illétrisme, étrangères ou trop timides pour participer aux opérations d'insertion, mais il est essentiel de recréer du lien social entre le grand public et ces familles qui se replient sur leurs difficultés quotidiennes, explique-t-elle.


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