"Auparavant nous ne faisions pas assez d'efforts pour commercialiser nos vins. Ces temps-là sont finis", a déclaré Michel Bernard, le président de Inter-Rhône, l'Interprofession des vins AOC (Appellation d'origine contrôlée) Côtes du Rhône et Vallée du Rhône, le deuxième plus grand vignoble de qualité du monde, en présentant, jeudi à Paris, ce plan de 45 actions baptisé "Génération future".
Pour réaliser leurs ambitions, les responsables d'Inter-Rhône ont décidé de doubler - de 20 à 40 millions d'euros - en 5 ans leur budget pour notamment porter la part de l'exportation dans leur chiffre d'affaires annuel (1,3 milliard d'euros actuellement) de 30% à 40%. Déjà affectés par la baisse de leurs ventes dans la grande distribution en France - 125 millions de cols (bouteilles) en 2002 contre 139 millions en 1995 soit une baisse de 10% - les dirigeants d'Inter-Rhône enregistrent, depuis le début de l'année, une baisse, en valeur, de leurs exportations de 7% à 8% alors que celles-ci avaient progressé de 74% en 6 ans de 1996 à 2002.
la principale décision est la segmentation du marché en vins "fruités" ou "corsés", des caractéristiques qui apparaîtront sur les étiquettes lors des "Foires aux Vins" du printemps 2004. Avant d'adapter cette terminologie pour l'étranger, une première étude de la réaction du marché va être menée en Belgique, avec les mots français, dès 2004. En outre, les dirigeants des AOC Côtes du Rhône ont décidé de continuer la mobilisation contre le projet d'un site d'enfouissement de déchets à Valréas (Vaucluse), qui risque d'amputer cette commune de 25 hectares de vignoble.
Inter Rhône regroupe, sur 6 départements (Loire, Rhône, Ardèche, Gard, Drôme, Vaucluse) et 171 communes, 37 appellations. Le comité couvre une vaste région s'étendant, au nord, des Côtes-Rôties (Rhône) ou autres Crozes-Hermitage (Drôme), jusqu'aux Côtes du Luberon (Vaucluse), au sud, avec une incursion à l'ouest vers les Costières de Nîmes. |
