Des ouvriers agricoles d'Espagne en grève pour être payés

Selon le secrétaire départemental du syndicat CGT agricole, Raymond Castel, les ouvriers ont été recrutés directement par le propriétaire en Andalousie, travaillent "entre 12 à 14 heures de travail par jour, sans contrat à l'origine" et avec un versement annuel de salaire qui couvre "la moitié de leur temps de travail effectif".
Le domaine Micoleau, dans la région du Libournais, emploie ainsi jusqu'à une quarantaine de personnes en haute saison, selon la CGT. Juan, l'un des grévistes, ne cache plus sa colère, après six saisons dans cette propriété de 180 hectares : "je croyais que c'était tout le temps comme cela en France".
Devant le hangar agricole où les ouvriers étaient logés, un bâtiment sans chauffage et très sommairement meublé, le maire de la commune de Flaujagues (Gironde), Guy Duborie, a dénoncé "des conditions de logement qui ne sont pas dignes". Selon la CGT, qui a demandé une enquête à la direction du travail, le recours au travail dissimulé dans l'agriculture est une pratique de plus en plus courante due à la pression des prix pratiqués par les centrales d'achat.