Les apiculteurs réitèrent exigence de retrait du marché du Fipronil

L'UNAF assure que le Régent TS n'a "jamais bénéficié" depuis l'origine "que d'une simple autorisation provisoire de vente (APV) que la loi limite de surcroît à quatre ans si aucune autorisation de mise sur le marché n'est accordée dans ce délai". Elle précise qu'un seul renouvellement est autorisé pour une APV.

L'Union relève donc que l'APV du Regent est "caduque" et déplore "la complaisance du ministère de l'Agriculture".

Selon l'UNAF, la société BASF a "publiquement reconnu le 4 juin, l'absence d'AMM et dément ainsi les affirmations du ministère de l'Agriculture diffusé le 3 juin".

Interrogé, le groupe BASF s'est refusé à tout commentaire se limitant à indiquer qu'il fallait se référer au communiqué diffusé par le ministère de l'Agriculture. Ce document précise que la commercialisation du Fipronil a été autorisée au terme d'une évaluation et "répond à des exigences techniques réglementées".

Pour le ministère, le produit incriminé par le syndicat agricole a été mis sur le marché en 1994 après une évaluation conduite par la Commission d'étude de la toxicité composée d'experts scientifique indépendants. L'autorisation a été reconduite en 2000 et arrive à échéance fin 2005.

L'UNAF "exige" des pouvoirs publics qu'ils redéfinissent pour l'avenir des procédures d'homologation conformes aux exigences et aux objectifs de la loi française et des directives communautaires, "en mettant en place des comités d'experts indépendants et compétents dont les travaux pourront être suivis et contrôlés par les acteurs des filières intéressées et notamment par les apiculteurs".

"En quelques années, la mortalité du cheptel apicole français par intoxication s'est développée dans des proportions insupportables. Dix mille apiculteurs ont disparu. La France a doublé son volume d'importation de miel", déplore l'UNAF.

Principal concurrent du Gaucho, le Régent avait reçu une autorisation de mise sur le marché en 1994. Créé par Rhône-Poulenc Agro (devenu Aventis puis Cropscience), il avait ensuite été acquis par l'allemand Bayer, qui l'avait revendu à BASF.