Machines démontées, directeur italien en garde à vue

Des délégués des salariés de l'usine se sont rendus mercredi après-midi sur le site, alertés par des voisins, pour constater le démontage de machines, embarquées dans des poids lourds.

Le site, qui emploie 200 personnes, était vide depuis plusieurs jours, la direction ayant accordé un congé d'une semaine aux salariés au titre de la réduction du temps de travail.

Empêchés physiquement de pénétrer sur le site, les représentants des salariés au comité d'entreprise (CE) ont dénoncé un démontage sauvage et illégal.

Le directeur de l'usine, Vilmo Maderi, a été placé en garde à vue pour infraction à la législation du code du travail, pour avoir refusé l'accès de l'usine aux représentants au CE.

Selon des témoins, au moins cinq poids lourds ont quitté l'usine depuis le début de la semaine. Il ne resterait, de source syndicale, que deux petites chaînes de production dans l'usine, ne permettant d'employer que 58 personnes.

Le maire UMP (majorité) de Péronne, Jean-Pierre Viennot, a dénoncé des "méthodes de voyou": "une entreprise est fermée pour RTT. On fait venir des employés italiens pour démonter les chaînes (..). C'est absolument inadmissible", a-t-il déclaré.

L'usine Flodor de Péronne appartient depuis 1993 au groupe Unichips. Elle a déjà vu en décembre 2002 la suppression de 80 postes, lors d'un plan social décidé par la direction italienne du groupe.

Malgré le démontage d'une partie de leur outil de production, les salariés de l'usine espéraient reprendre le travail lundi.


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