L'espèce sud-africaine Craterostigma plantagineum, de la famille des Scrophulariaceae, est la plante modèle pour l'étude de la résistance au stress hydrique: en cas de sécheresse, elle peut perdre 95% de ses réserves aqueuses, survivre ainsi dans un état d'hibernation pendant plusieurs semaines a plusieurs mois, pour renaître sans séquelles a la première pluie. Ce plan de survie est inscrit dans le patrimoine génétique de la plante. Une série de gènes n'est activée qu'en cas de pénurie d'eau, alors que d'autres sont totalement bloqués. |
Les généticiens de Bonn ont trouvé dans la plante modèle Arabidopsis thaliana un gène très proche de celui de Craterostigma plantagineum. Ce gène de la sécheresse prépare la plante a mieux se protéger des substances toxiques synthétisées en plus grande quantité en situation de manque d'eau. Il code pour la synthèse d'une enzyme ;: l'Aldehyde Dehydrogenase (ALDH). Une variante génétiquement modifiée a alors été créée par l'adjonction d'un "gène Turbo" au gène de l'ALDH, qui accroît sa fréquence d'expression. Les résultats sont positifs : les plantes modifiées résistent non seulement plus longtemps au stress hydrique que la version sauvage (16 jours contre 12 jours), mais elles sont aussi plus à même de survivre dans un sol salin. |